dimanche 28 février 2010

Le livre electronique, personne n'y croyait.. et pourtant....


Le "Nook", livre électronique de Barnes and Noble arrive dans les magasin américains
(AFP) – 8 févr. 2010
WASHINGTON — La chaîne américaine de librairies Barnes and Noble a annoncé lundi que son nouveau livre électronique "Nook" serait en vente dans ses magasins aux Etats-Unis cette semaine.
Nouveau venu dans ce marché très concurrentiel dominé par le Kindle d'Amazon, le "Nook" n'était jusqu'à présent disponible qu'en ligne.
L'appareil coûte 259 dollars, soit le même prix que le Kindle de base. Une "encre électronique" en noir et blanc permet la lecture et un écran tactile couleur de naviguer dans les différents menus du lecteur qui fonctionne grâce au système d'exploitation de Google, Android.
Les utilisateurs de Nook peuvent avoir accès à plus d'un million de livres et journaux à travers la boutique en ligne de Barnes and Noble.
La chaîne de librairies rejoint la série de groupes, dont Apple, qui cherchent à concurrencer le Kindle et l'eReader du groupe japonais Sony.
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La Fnac pourrait sortir son propre lecteur d'ebooks
Et va lancer une nouvelle plateforme pour les ebooks en juin
Rédigé par Mario, le vendredi 26 février 2010 à 12h48
Malgré la crise et la décision de PPR de vendre la Fnac, l'enseigne tient bon et affiche de bons résultats pour 2009. Samedi dernier nous vous révélions que la Fnac avait vu ses ventes de livres augmenter de 1,9 % sur l'année écoulée.Il faut savoir que les ventes par le net de l'enseigne ont augmenté de 25 % sur le dernier trimestre 2009. En ce qui concerne le livre numérique, Christophe Cuvillier, le P.D.G. de la Fnac, indique à nos confrères de Challenges que l'enseigne ne se sent pas menacée par Amazon. Il rappelle que l'activité principale de la Fnac est la vente de produits physiques et que « la complémentarité de notre offre entre le Web et les magasins » est l'originalité de la Fnac par rapport à Amazon.D'autre part selon lui : « En France, ce marché [celui des livres numériques] est limité. Nous avons un problème d'offre, car les éditeurs n'ont pas numérisé tous leurs contenus ». Il envisage tout de même de créer une nouvelle plateforme pour le livre numérique en juin.Concernant les lecteurs d'ebooks, il indique que la Fnac compte avoir l'offre la plus variée possible mais précise « Certains de ces produits seront sans doute vendus en exclusivité. Et nous n'excluons pas de vendre notre propre lecteur ». Voilà qui est intéressant. On notera que la Fnac vend déjà des produits électroniques sous la marque Höher.Enfin, Christophe Cuvillier affirme que la Fnac n'a pas prévu de fermer des magasins en 2010 et même mieux elle compte en ouvrir 5 à l'international où elle réalise déjà 30 % de son chiffre d'affaires.

jeudi 11 février 2010

Art Cote d'Azur

http://www.dailymotion.com/video/xc3rtq_ovvr-du-04-02-10-sur-nice-azur-tv_creation

Etre née, vivre et travailler dans un pays qui se complet dans la médiocrité!




Je ne suis pas très fière d'être Française. Je suis quelqu'un qui aime travailler et me dépasser; eh bien force est de constater qu'en France, il ne fait pas bon être travailleur.

A 17 ans, j 'ai laissé ma famille derrière pour partir vivre en Australie. Ce que j'ai appris cette année là a été une leçon d'une grande valeur. J'ai apprs à regarder mon pays de l'exterieur avec un oeil critique en étant exposée à une autre culture. Ensuite, à 20, ne tenant plus en place à la fac de droit où aller en cours devenait un challenge grâce aux grèves à répétition du métro et des étudiants, je suis partie vivre, etudier et travailler à Boston; là encore, j'ai une autre perspective. Dans les deux cas, mon constat était sévère. Le français passe sa vie à se plaindre, à faire grève et à s'attendre à recevoir des privilèges sans pour autant le mériter. Pour eux, une augmentation est juste normale et devraitr se faire automatiquement, sans pour autant faire plus que ce pour quoi on a été embauché.

Souvent les Américains m'ont dit: " c'est marrant, pour un Française, qu'est ce que tu es travailleuse" ou pire encore, "non, mais tu viens d'un pays socialiste, tu peux pas comprendre!" . Bien que ces deux remarques soient très clichées, force est de constater qu'elles ne sont pas completement fausses.

Certes, j'ai passé 7 ans de ma vie dans un pays qui voue un culte au travail. Mais c'est une culte sain. Les Américains cultivent le surpassement de soi, ne rechignent pas à la tache et bien au contraire, dégage une grande fierté quand ils ont accompli leur travail. Il est vrai que ce n'est pas un pays où il faut tomber malade si on est qu chomage et où la couverture sociale est plus ue médiocre. Chaque système a ses failles, c'est entendu. Là, je parle d'un etat d'esprit.

Quand je suis rentrée en France après mes 7 années américaines, j'ai subi un contre choc culturel qui m'a fait l'effet d'n tremblement de terre et qui a eu pour effet de me plonger dans une grande depression. J'avais 3 ans d'experience en tant que cadre responsable de département dans la grande distribution culturelle, j'avais été journaliste au Boston Globe, et j'ai du tout, je dis bien tout recommencer à zéro. Je n'avais que 27 ans et c'etait bien là le problème.

Le fait est qu' en France, quelqu'un d'aussi jeune est rarement pris au sérieux. Etre simplement bon dans son travail et travailleur n'est juste pas quelque chose d'envisageable. J'ai même un prime exemple dans mon entreprise actuelle, d'un jeune (28 ans) manager, qui se trouve être excellent dans son taf, mais qui est très séverement critiqué juste parce il est jeune et cadre. En France l'ancienneté prime. Je rencontre tous les jours des gens qui estiment mériter une augmentation juste par le simple fait d'être là depuis longtemps et qui ne supportent pas de se faire engueuler quand leur boulot n'est pas fait. Quand mon boss gueule, c'est qualifié de harcelement ou d'humiliation. Je suis attérée.

Une de mes amies, 32 ans, a pris la décision d'aller travailler en Roumanie en tant que coordinatrice Marketing dans les Balkans pour une grande chaine de supermarchés Française. Après quelques années à Bucarest, où la vie est un peu morose, elle a decidé récemment de rentrer vivre en France et s'est adressée à des cabinets de chasseurs de tête. Les réponses :"mais Mademoiselle, vous savez en France pour pretendre à un tel poste et un tel salaire, il faut être un homme de 50 ans. " Je suis atterée.

Ces réponses sont le résultats direct d'un etat d'esprit dans un pays qui refuse de changer, où les fonctionnaires et les délégués syndicaux emmerdent le monde, y compris ceux qui veulent se dépasser, tout en ayant des conditions de travail plus que comfortables. Ceux là sont le noyau pourri de notre pays, et c'est à cause de leur incapacité à se remettre en question que notre pays n'avance pas et n'avancera jamais. Quel égoisme. Pour un pays socialiste, je pense que franchement, c'est pourtant l'individualisme de ceux là qui prime!!!

jeudi 4 février 2010

Grève à La Fnac de Cannes


Voici ma réponse (avec quelques collègues dont le CE et le CHSCT) à un article ridiculement biaisé paru dans la Tribune (journal pourtant réputé sérieux) suite à un mouvement de grève à la Fnac de Cannes.... La Tribune ayant choisi de ne pas le publier, je le poste volontairement ici....



Cannes, le 12 janvier 2010


Monsieur,





Suite à votre papier paru le 25/12/2009, intitulé « coup de gueule » concernant le mouvement de grève du 19/12/2009 à la Fnac de Cannes, nous nous permettons de vous rappeler, vous La Tribune, à votre devoir d’objectivité. « Il est vrai que les conditions de travail s’y sont détériorées » est une affirmation attribuée à personne en particulier, tout comme votre papier par ailleurs. Devons nous en conclure que le journaliste qui l’a écrit travaille à la Fnac de Cannes? Si c’est le cas, pourquoi le papier n’est-il pas signé ? Dans le cas contraire, pourquoi votre journaliste n’a t-il pas essayé d’obtenir un commentaire de la direction comme tout journaliste objectif qui se respecte est censé le faire ?

La grève, avant tout, est un droit et non un devoir. Il est inadmissible que les sept salariés qui ont fait grève, remettent en cause le libre arbitre et le jugement de leurs collègues en les accusant de craquer sous la pression de la direction. (« la terreur règne-t-elle dans ce magasin ? » sur le tract distribué le
19 /12)

Si les salariés en grève étaient si peu ce jour là, c’est peut être tout simplement car une majorité des employés du magasin sont prêts à suivre la nouvelle direction dans le but d’insuffler une nouvelle énergie et sont d’accord pour dire que cette nouvelle direction s’est attelée immédiatement à rendre un magasin vieillissant et dormant à nouveau attrayant et commerçant pour notre clientèle. Ces employés savent et reconnaissent que les exigences de cette nouvelle direction sont élevées mais ni malsaines ni inatteignables.

Comme toute entreprise, appartenant à un grand groupe, comme c’est notre cas, ou pas, si la situation économique le nécessite, certaines décisions commerciales doivent être prises, parfois dans la douleur, justement pour permettre de préserver un maximum de postes. L’immobilisme est l’ennemi juré du commerce. Seulement, il est évident qu’il s’agit là d’un effort collectif. Que ces grévistes aillent poser les bonnes questions aux propriétaires de petites boutiques. Si on ne s’adapte pas, c’est la mort certaine.

Que ceux qui ne sont pas à l’aise avec le changement (par ailleurs les mêmes qui avaient déjà un problème avec le changement de direction précédent, CQFD) trouvent le courage d’aller ouvrir leur propre boutique, puisque visiblement, ils sont plus à même de diriger que la direction.

Les accusations portées à l’égard de la direction en ce qui concerne des humiliations publiques et autres formes de pressions nous font sourire. N’est-ce pas exercer la même pression que de traiter de lâche de manière publique un employé qui refuse de faire grève? En quoi les grévistes sont-ils différents dans la méthode? Les grévistes ont utilisé un droit inaliénable du code du travail, et aucun des employés ne leur a reproché; eux, n’ont pas eu le même respect pour leurs collègues.

Est-ce se faire humilier que de se faire réprimander pour être arrivé en retard à son poste de travail, ou parce que l’on prend une pause quand on sait pertinemment qu’on va laisser son collègue seul au milieu de quinze clients? Est-ce humiliation que de se faire réprimander pour avoir été pris en faute dans l‘exercice de ses fonctions? Il s’agit là juste du fonctionnement normal de toute entreprise de France et du monde entier.

Tous les abandons de postes concernaient des projets personnels. Ces employés ont « abandonné leur poste » plutôt que démissionné car, comme la loi le permet, un abandon de poste garantie des indemnités de chômage ce qui n’est pas le cas pour une démission. Profiter des failles d’un système, pourquoi pas, mais se retourner contre ce même système ensuite est lamentable. Il faut remettre les choses à leur juste place. Quant aux licenciements, ils sont le résultat de fautes graves qui n’ont pas été niées par les employés eux-mêmes, idem pour la mise à pied.

Enfin, ce qui parait étonnant, et qui par ailleurs, a été reproché aux grévistes, c’est la méthode employée. Une grande partie d’entre nous avons appris par la direction qu’il y avait grève et non par les grévistes eux-mêmes. De plus, il a été décidé de faire grève avant même de tenter un dialogue collectif avec la direction, ce qui nous aurait certainement permis de régler le problème, si problème il y a, de manière beaucoup moins mélodramatique.